THE SAMURAI OF PROG (TSoP) né en 2009, projet et surnom de Marco BERNARD qui a travaillé pour Colossus et Musea ; Son dessein : intégrer des guests en fonction des sorties d’albums, 18e album ici. Le batteur Kimmo PÖRSTI et Steve UNRUH forment l’épine dorsale et se lancent dans des compositions personnelles à partir de 2014, accompagnés par Marco GRIECO pour un prog symphonique estampillé 70's avec des évolutions symphoniques grandiloquentes bourrées d’émotion; du rythme nerveux qui dénote, mélangeant ancien et récent pour en sortir un son démentiel, frénétique avec ce prolongement de la pochette d’Ed UNITSKY. « Smile Forever » narration, cloche d’église, harmonica, ambiance sudiste; un violon de Louisiane puis une envolée de synthés avec chœurs, tiens pensée d’ARRAKEEN; la voix sur celle de Murphy de BAUHAUS et de Nicholls d’IQ; histoire d’un meurtre et de sa vengeance souhaitée; break faisant la part belle à l’orgue, la batterie et la guitare électrique nerveuse; orgue d’église final majestueux. « The Crime » bruits de pas et flûte à l’entame; orgue symphonique et batterie juteuse qui accompagnent le violon de Steve; air tzigane d’un coup avant un dernier solo guitare époustouflant et l’instrumental lorgnant à nouveau vers le Mississippi. « The Priest » pour le sermon évoquant l’intrigue avant de passer au moment orchestral solennel, flûte en avant; l’orgue arrive, le ton devient génésisien et paf l’on part sur un ragtime déroutant; retour au couplet guitare solo immense, l’air du refrain qui n’est pas indifférent, qui arrache. « The Businessman » beau violon de Steve; son rock derrière, sur KANSAS; voix typée narrée, qui rappelle Paul d’ARENA; break latent pour comprendre l’homme d’affaires ayant eu les faveurs de la prostituée décédée et voulant cacher à sa femme son écart; un solo guitare encore tourmenté, sensible puis le violon et les claviers pour un pseudo jam. La fin symphonique grandiloquente, de l’art-rock avant la guitare. « The Mayor » titre le plus vintage avec la batterie de l’ancien temps et le clavier flirtant agréablement avec celui de Tony de GENESIS; le plus ce solo guitare enlevée pour savoir que l’on est bien dans la décade 2020! le maire et ses affects pour le texte, la montée finale. « The Doctor » à l’intro vaudeville, oui vous savez l’ambiance Charisma Label avec le lapin de Lewis; régression de fait; chut l’alchimie parfaite avec ce synthé doué pour vous emmener sur les 70 un temps, GENESIS est là devant vous en 2024; le solo guitare sentant les notes hackettiennes arrache et les claviers symphoniques pour le final grandiloquent. « Dance of Clues » oui une évidence, mais une belle évidence; je me retrouve avec l’entame qu’aurait joué Mike OLDFIELD, scotché; l’arpège piano devient mélodique sur un air d’Agnès OBEL, guimauve, fondant dans toute sa splendeur, détour saloon, charleston des nuits inavouées; mélodie interlude imparable. « The Solution (Part I) » avec Michael TREW des MOON LETTERS à la voix; une flûte gabrielesque l’accompagne sur ce titre crescendo solennel, bourgeonnant de frissons sur la peau; un son génésisien appartenant aux SAMURAI OF PROG; l’intrigue signe le meurtrier, le médecin, l’instrumental après cette déclaration et le break souvenir; l’on se dirait dans un tribunal musical avec les intrigues et les délibérations; le solo guitare finale envoie du lourd. « The Solution (Part II) » avec un relent tullien cette fois, flûte énergique, sur les OVERHEAD; flûte magistrale en tout cas; le maire aurait utilisé du sassafras provenant de l’usine de sa femme, oui c’est aussi un grand rhum pour information; bon on revient musique avec le break progressif melting-pot, concentré de sonorités flirtant sur le meilleur d’un FLOWER KINGS, d’un Neal MORSE. « The Report » bon reprenons, oui j’utilise ma machine à écrire du siècle dernier; l’alto saxo met le rythme pour la fin du film, euh la fin de l’album; air jouissif festif, c’est jazzy-bossa-madnessien, entraînant, une larme des PANZERBALLETT, tiens sur la BOF de la panthère rose; la guitare et l’orgue lancent un dernier combat. THE SAMURAI OF PROG n’arrêtent pas de séduire en proposant un son vintage génésisien, ça c’est écrit; un album de rock progressif comme au bon vieux temps avec un mixage énergique; du prog fantastique d’aujourd’hui emmenant sur les terres dinosauriens; une histoire de meurtre avec deux solutions finales, une musique avec deux prolongements l’un vintage bucolique, l’autre classique avec des déclinaisons fraîches, déjantées et diablement entraînantes, du rock progressif enfin créatif.