STRANDBERG Project a été fondé en 1995, sous la direction du bassiste Jan-Olof STRANDBERG, qui eut l’idée tout au long de l’évolution de son projet artistique de collaborer avec plusieurs musiciens de différents genres afin de continuellement créer quelque chose de nouveau sur chacune des parutions de son projet. Afin de mieux se faire connaître, l’idée est venue de lancer en 2023, un coffret intitulé de « The Works » qui contient quatre CD, mais ce n’est pas un assemblage des meilleurs morceaux d’une discographie déjà très imposante. Voyons plutôt cela comme un échantillonnage et une opportunité de présenter du nouveau matériel réalisé en compagnie d’amis, dont Kimmo PÖRSTI à la batterie, ce qui parlera à plusieurs de nos amateurs de Prog. Mais attention, ici le style musical, selon les CD, s’oriente plutôt vers la fusion, le jazz, et la musique d’ambiance. Donc, loin du domaine si cher au SAMURAI of PROG. L’album « The Nordic Treatment » contient du matériel réalisé en 2022 avec Paul JACKSON, musicien d’Herbie HANCOCK. Un album globalement dynamique, jazzy et funky qui transpire le plaisir de jouer ensemble, ce qui le rend très intéressant. Et la contribution de JACKSON aux vocaux rend le tout attrayant, grâce à sa voix basse très émotionnelle. On y retrouve trois morceaux instrumentaux, dont le dernier est un remerciement rigolo de JACKSON. C’est probablement l’album de ce coffret qui plaira le plus aux amateurs de Jazz. « Pain » vaut le coup pour la performance vocale et « Undercover » pourra vous donner un aperçu de la virtuosité de ces musiciens, avec des envolées de guitares pompeuses sur fond de basse dominante qui se plaît dans l’alternance entre Jazz et rock. Sur l’album « Made In Finland Updated », il y en a pour tous les goûts, et cette fois-ci, le mode instrumental est prédominant, moins jazz, plus rock, et « ambient », avec Kimmo PÖRSTI à la batterie et en tant que coproducteur. On retrouve aussi Michael MANRING, à la basse et Jenny DARREN à la voix délicieuse que l’on retrouve sur deux titres. Le changement par rapport à l’album précédent est notable, où l’on cumule les ambiances cinématiques aux synthés dans le style KITARO et OLDFIELD. Ce qui surprend agréablement aussi, c’est la présence de saxophone sur plusieurs titres, qu’ils soient en mode folk celtique, « New Age » ou fusion, et de piano très cristallin dans le titre « It’s a Journey », qui transpire de quiétude et de sérénité. Malheureusement, je n’ai pas d’information disponible concernant l’identité du saxophoniste. Sur cet album, les amateurs de Jazz, se régaleront avec « The Magician’s Departure » au ton plaintif et mélancolique. Autrement, sur « Grand Canyon Of My Dreams », la présence de Jenny DARREN, une agréable voix qui balance entre détermination et douceur, capable de belles envolées lyriques, accompagne les guitares qui imitent les aigles. On la retrouve aussi dans « Yellow », un titre à l’aura « génésien », plus Prog, mais calme et sage. Mais je vous recommande surtout « Hahmo », qui fait « ambient » et jazz, puis plus rock, avec une nouvelle voix masculine, plutôt claire mais qui peut se montrer puissante, sur un titre où la basse est allègre, le rythme enlevant, et les guitares en crescendo. « Progressive Construction » est un album qui date de 2018. Sur l'album, le claviériste Jukka GUSTAVSON de la formation WIGWAM joue également un rôle important en tant que compositeur. Malgré son titre, la portion Prog se limite à la suite en trois titres « The Searcher », qui offre des claviers planants, mystérieux et vibrants, avant de prendre une orientation « crimsonienne » violente, où l’on torture un saxophone. Ici, les instruments à vent sont très présents, la guitare se veut plus lourde, les percussions martelées mais pour le reste de l’album, honnêtement, on est à fond dans le Jazz, et ce n’est pas pour me déplaire, car j’adore ce genre de morceaux « groovy », « funky » et romantique. De plus, la présence du saxophone, c’est encore la classe dans la suite en deux morceaux « Freedom and Honor ». Sur cet album, un seul titre, « Love Trusts », est chanté. Quant à « Busy Weekend », il crée la surprise avec ses bruits de bouche, et globalement, ça balance entre les écouteurs avec des sonorités éclectiques, et avec des frottements de table tournante propres au « break dancing »et au « hip hop ». Cela plaira aux amateurs du genre qui ont un esprit ouvert. Pour compléter le tout, l’album « Creativity », totalement instrumental, mon préféré de ce coffret car il enchaîne les perles, a été principalement enregistré en 2022 et il contient huit titres dont 50 % d’enregistrements en studio et 50 % en « live ». Cela commence fort avec le morceau « Daughters », un titre dynamique, palpitant et lumineux, qui cumule les balbutiements syncopés de la basse et des claviers, prélude à des passages de guitare contagieusement joyeux. Vient ensuite un de mes préférés de ce coffret, « Dominique », en « live », au rythme calme, tout douc