Des musiciens du Canada, du Royaume-Uni et des États-Unis se sont réuni(e)s, en direct ou via Internet, afin de créer ce petit bijou de Prog teintée de Jazz-Rock du style des albums de Bill BRUFORD et même avec une légère touche FRIPPienne ici & là. On doit retourner en 2012 pour trouver l’origine de ce groupe. Michael JOBBORN aida Gayle ELLETT à faire la promotion d’un album de DJAM KARET & ELLETT lui demanda d’aider Mark COOK à faire la promotion d’un album de HEARD OF INSTINCT. Cela amena JOBBORN à demander à COOK s’il voulait travailler sur de la musique avec lui. Avance rapide jusqu’en 2019 lorsque JOBBORN aide à faire la promotion d’un album de FEARFUL SYMMETRY dont Suzi JAMES est une des fondatrices du groupe. Elle est recrutée à son tour. Arrive la pandémie et rien ne se passe avant 2022 lorsque JOBBORN demande à ELLETT de mettre son talent musical à son service sur les pièces. Ne manquait que les percussions sur quelques pièces et JOBBORN demanda à Paul SEARS & Bill BACHMAN d’apporter chacun leur contribution. On a l’impression que les sons au début de “Infinite Names” sont l’introduction à un Thriller ou un film d’action. Vient ensuite la basse Funky qui embarque avec une ligne de percussion idéale pour accompagner la scène d’une poursuite. Ça change après pour un petit bout éthéré, pas désagréable du tout, même un peu relaxant après la ‘poursuite’. Le rythme remonte légèrement et on a droit à un solo de guitare sur un fond de musique électronique qui donne une ambiance un peu mystérieuse. Des voix un peu spectrales prennent ensuite l’avant-plan pendant un bout de temps avant que la musique ne devienne encore plus étrange mais ô combien agréable! L’introduction éthérée de “The Progbient” est lente mais on embarque à environ 01:05 dans la pièce et là…j’adore! D’abord le contretemps qui sied à la perfection avec la musique. Ensuite, tous les musiciens embarquent dans des soli synchronisés! Les sons donnent une atmosphère un peu noire à la pièce. La musique d’“Initiate Protocol 7” nous emporte dans une espèce de zone inconnue ou dans un autre monde où l’on fait toutes sortes de découvertes aussi agréables les unes que les autres. Il y a un petit côté planant en arrière-plan qui accompagne avec justesse la guitare et la ligne rythmique. Jolie! Si vous aimez les albums de Bill BRUFORD, vous allez aimer cette pièce : “Signal Transactions” est comme si on avait calqué les arrangements des 3 premiers albums du batteur britannique et mélangé le tout avant de le rejouer en une pièce au ‘goût du jour’, sauf pour la mélancolique dernière minute. J’ai parfois eu l’impression d’écouter du Steve HACKETT pendant que “Silence From the Storm” jouait : un mélange subtil de plein de sons ou styles qui se croisent, s’amalgament, se fusionnent ou se confrontent, comme le guitariste britannique réussit parfois à faire dans ses pièces. Les douze minutes et quelques secondes passent en coup de vent! “The Last Words of Dutch Schultz” est probablement la pièce la plus ‘Jazz-Rock’ de l’album mais elle est également celle qui est agrémentée de plus de sons ‘cosmiques’ et d’échos. Ça donne un effet global assez particulier. Puis “Terminus” vient fermer l’album: avec un début un peu ‘Space’ et de la flute, les percussions semblent ensuite être hors de contrôle et la basse & la guitare sont en permanence en soli sur un fond subtil de claviers. Il y a longtemps que mes oreilles n’ont pas autant apprécié un album que celui-ci! Il faut écouter plus d’une fois chaque pièce afin d’en savourer le maximum tant il y a des subtilités partout! Cet album est un parfait mélange de ‘vieux’ sons avec le talent et les instruments au son plus, disons, actuel. Ce sont tous des musiciens aguerris et on sent le plaisir qu’ils/elle ont/a à jouer sur cet album. Et vous savez quoi? C’est contagieux! Fortement conseillé!