CHAOS AND THE COSMOS publie son premier album et se déclare comme une formation qui mélange l'Art Rock, le Space Rock et la Dream Pop, nous allons donc aller écouter tout cela de plus près. Ce mixage et plus exactement ce métissage résulte des très nombreuses expériences musicales de Paul LANGER et de John ALLIDAY (plus connu comme étant le claviériste attitré du groupe de SEATTLE, MOON LETTERS auteur de deux disques en 2019 et 2022, tous deux chroniqués par Bibi Himself sur Profilprog.com). Paul LANGER a commencé la musique à l’âge de 9 ans avec une contrebasse puis la basse électrique trois années plus tard. C’est à la fin des années quatre-vingt, quand il a emménagé à HAWAI qu'il a débuté dans de vrais mais obscurs groupes de musique (THE LOVE GODS puis JOAN AT HOME entre autres). Son premier album solo "High Plains Drifter" est à ce jour le plus mémorable puisque l'astronaute Scott KELLEY l'a joué sur la station spatiale internationale en 1999, les premières graines de la passion de Paul pour le.......Cosmos ! Concernant la section de cordes, notons que Rachel NESVIG a joué avec EVANESCENCE et THE WHO, Phil HIRSCHI avec le MAHAVISHNU ORCHESTRA ("Apocalypse" de 1974 et surtout "Visions of the Emerald Beyond de 1975) et Aleida GEHRELS a tourné avec le rappeur (!!!) américain MACKLEMORE. Maintenant que l'église est revenue sur la place du village, passons à la musique de CHAOS AND THE COSMOS. Nous commençons par le très beatlessien "The Singularity" mâtiné d'un fort parfum MOODY BLUES (pour les cordes à profusion, et ce n'est que le début…), un (8/10) seulement car il va y avoir beaucoup mieux plus loin. La pièce que j'apprécie le moins ensuite "U Go Go" un peu "gnangnan" (6/10) la plus dreamy pop avec un chant très moyen de Paul LANGER, sauvé par les cordes ! Le troisième épisode "Heart Flies" qui décolle très haut dans le ciel, du Space Rock popisant remarquable, fort réminiscent de ce que nous avait proposé en mars 2021 les duettistes australiens Steve KILBEY et Martin KENNEDY avec leur "Jupiter 13" (les fans et les historiciens de la musique progressive devraient comprendre pour l'une des œuvres les plus injustement méconnues de la dernière décennie), un (9/10) largement mérité. Nous arrivons au dernier titre de l'album, la plage éponyme "Our Song" en quatre parties (10/10), comment ça s'interroge le clandestin passager ou plutôt le clandestin auditeur ? Beh oui elle cumule vingt-deux minutes donc forcément......Des notes spatiales pour commencer, normales dans le contexte, avant l'arrivée de la guitare acoustique et des cordes, des vocaux encore et toujours BEATLES et MOODY, des claviers en fond sonore juste ce qu'il faut, c'est calme, c'est beau, c'est rêveur, pas du gout de tout le monde c'est certain, je sens que l'ami à la casquette et son métal progressif vont fuir.......En fait tout est dit dans la troisième partie de la pièce "Floating in the Atmosphère", prélude aux quasi treize minutes de "House of Love" nimbé dans des chœurs d'ange, éclairé par un solo de trompette (John ALLIDAY) un instrument trop peu utilisé dans la musique progressive à mon avis, les cordes du premier disque d'ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA de 1971 ne sont pas bien loin, les vocaux sont ici plutôt Roger MAC GUINN with THE BYRDS, bref vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous appréciez la beauté au sens premier du terme, une révélation tout bonnement.