Au niveau technologique, nous vivons une époque formidable. En effet, comme je l’ai souvent souligné, la facilité avec laquelle les musiciens peuvent maintenant enregistrer et offrir leur musique est un heureux changement de l’époque où il fallait une compagnie de disque prête à vous offrir les moyens d’enregistrer un album et le transférer sur un vinyle. Ceci fait en sorte qu’il est possible de rééditer de vieilles productions remasterisées avec, comme possibilités, des pièces bonus et/ou en spectacles. Quelquefois, nous avons l’impression qu’il y a une surenchère chez des artistes et des compagnies de disque avec des coffrets pour chaque album ou une xième version du même album. Nos portefeuilles peuvent en perdent la tête. D’autre fois, c’est une occasion en or pour l’artiste peu connu de nous faire découvrir des trésors perdus ou vraiment peu connus. C’est un tel trésor que nos amis italiens de LOGOS nous font découvrir avec « Bokeh ».
« Bokeh », c’est un album double qui contient les versions remixées et remasterisées des deux premières œuvres du groupe, soit l’album éponyme « Logos » paru en 1999 et le deuxième, « Asrava », offert deux années plus tard. Deux albums qui n’avaient connu qu’un support CD-R et encore, en petite quantité. La plupart des amateurs ont plutôt découvert le groupe en 2014 avec « L’enigma della vita » qui fut clairement un de mes préférés cette année-là. LOGOS venait de passer en vitesse supérieure. Mais le groupe nous a fait patienter six ans pour que l’on puisse savourer « Sadako e le mille gru di carta ». L’attente valait la peine et, à mes oreilles et à mon cœur, le groupe venait de nous offrir un classique du rock progressif italien. Je sais que je ne suis pas le seul à le penser. C’est pourquoi c’est un réel plaisir d’ouvrir le coffre au trésor ou, comme le suggère la belle pochette, de regarder ces portraits de l’enfance du groupe. Le titre est aussi intéressant puisqu’il signifie hors focus ou flou si vous voulez. Musicalement parlant, ceci nous indique que LOGOS n’a pas encore trouvé son identité musicale et artistique. Cependant, malgré ses imperfections, le groupe souhaitait nous faire connaître cette musique pleine d’enthousiasme, d’énergie et de promesses. Cependant la musique d’un groupe naissant et avec peu de moyens offre d’excellents moments. À dire vrai, de biens meilleurs moments que plusieurs qui sont offerts par des groupes plus accomplis, hier comme aujourd’hui.
À l’origine, le groupe est formé par le claviériste et chanteur, LUCA ZERMAN, le bassiste et guitariste, FABIO GASPARI, et le batteur ALESSANDRO PERBELLINI. Le trio qui rend hommage à LE ORME est rejoint par le guitariste MASSIMO MAOLI et commence à composer ce qui sera le premier CD de « Bokeh ». Le son des deux premiers albums a été amélioré mais les musiciens n’ont pas rejoué ou réenregistré les anciennes compositions car ils souhaitaient que l’énergie et une certaine naïveté des débuts restent audibles, presque palpables. Imaginez ! Le premier album fut enregistré live en studio sur une enregistreuse huit pistes. Seules les voix et des solos de guitare furent ajoutés par la suite. Les limitations de l’enregistrement initial n’empêchent pas la suite « Il Grande Fiume », le grand fleuve, d’être une réelle réussite. L’inspiration est au rendez-vous avec une intro ambiante aux claviers. Flottante oserais-je dire. Puis, le piano apparaît et domine de plus en plus jusqu’à une pause. Celle-ci cède rapidement sa place vite à une section rythmique dynamique appuyée de riffs électriques et de claviers. Ensuite, un court retour dans le léger frisson du fleuve qui coule. Doucement, le piano prépare le moment où la voix de LUCA vient nous faire naviguer sur l’air de la pièce. Un bien beau moment ! La rythmique et les claviers complémentent ces instants savoureux. Plus loin, vers la dixième minute la basse de GASPARI donne une direction plus jazzée, des moments plus syncopés. M. MAOLI y va d’un solo aussi dans une veine un peu jazz. Peu à peu, le morceau prend une direction plus symphonique jusqu’à une courte pause. Et le piano revient suivi de la voix avec encore ces beaux moments. Pour clore le tout, quoi de mieux qu’un savoureux solo de synthétiseur.
L’histoire de la rencontre entre un enfant et un extra-terrestre, « Sentiero Del Prato, Porta Nell'Universo », nous fait passer par une série d’émotions comme sait si bien le faire le prog italien. J’en retiens le jeu de piano de M. Kerman et sa voix que j’aime beaucoup ainsi que plusieurs changements et contrastes de bons goût. J’ai aussi bien aimé « Un Giorno » avec une belle présence du synthétiseur et une fin qui m’a un peu fait penser à la musique de SERGIO LEONE. « In Nueva Terra » est un autre beau portrait à découvrir dans l’album photo.
« Asrava » a bénéficié de plus de temps en studio à l’époque et il en résulte un son supérieur. Après une première pièce ambiante à saveur symphonique, c’est « Ezra Pound » qui démarre sur des chapeaux de roue. La
Au niveau technologique, nous vivons une époque formidable. En effet, comme je l’ai souvent souligné, la facilité avec laquelle les musiciens peuvent maintenant enregistrer et offrir leur musique est un heureux changement de l’époque où il fallait une compagnie de disque prête à vous offrir les moyens d’enregistrer un album et le transférer sur un vinyle. Ceci fait en sorte qu’il est possible de rééditer de vieilles productions remasterisées avec, comme possibilités, des pièces bonus et/ou en spectacles. Quelquefois, nous avons l’impression qu’il y a une surenchère chez des artistes et des compagnies de disque avec des coffrets pour chaque album ou une xième version du même album. Nos portefeuilles peuvent en perdent la tête. D’autre fois, c’est une occasion en or pour l’artiste peu connu de nous faire découvrir des trésors perdus ou vraiment peu connus. C’est un tel trésor que nos amis italiens de LOGOS nous font découvrir avec « Bokeh ».
« Bokeh », c’est un album double qui contient les versions remixées et remasterisées des deux premières œuvres du groupe, soit l’album éponyme « Logos » paru en 1999 et le deuxième, « Asrava », offert deux années plus tard. Deux albums qui n’avaient connu qu’un support CD-R et encore, en petite quantité. La plupart des amateurs ont plutôt découvert le groupe en 2014 avec « L’enigma della vita » qui fut clairement un de mes préférés cette année-là. LOGOS venait de passer en vitesse supérieure. Mais le groupe nous a fait patienter six ans pour que l’on puisse savourer « Sadako e le mille gru di carta ». L’attente valait la peine et, à mes oreilles et à mon cœur, le groupe venait de nous offrir un classique du rock progressif italien. Je sais que je ne suis pas le seul à le penser. C’est pourquoi c’est un réel plaisir d’ouvrir le coffre au trésor ou, comme le suggère la belle pochette, de regarder ces portraits de l’enfance du groupe. Le titre est aussi intéressant puisqu’il signifie hors focus ou flou si vous voulez. Musicalement parlant, ceci nous indique que LOGOS n’a pas encore trouvé son identité musicale et artistique. Cependant, malgré ses imperfections, le groupe souhaitait nous faire connaître cette musique pleine d’enthousiasme, d’énergie et de promesses. Cependant la musique d’un groupe naissant et avec peu de moyens offre d’excellents moments. À dire vrai, de biens meilleurs moments que plusieurs qui sont offerts par des groupes plus accomplis, hier comme aujourd’hui.
À l’origine, le groupe est formé par le claviériste et chanteur, LUCA ZERMAN, le bassiste et guitariste, FABIO GASPARI, et le batteur ALESSANDRO PERBELLINI. Le trio qui rend hommage à LE ORME est rejoint par le guitariste MASSIMO MAOLI et commence à composer ce qui sera le premier CD de « Bokeh ». Le son des deux premiers albums a été amélioré mais les musiciens n’ont pas rejoué ou réenregistré les anciennes compositions car ils souhaitaient que l’énergie et une certaine naïveté des débuts restent audibles, presque palpables. Imaginez ! Le premier album fut enregistré live en studio sur une enregistreuse huit pistes. Seules les voix et des solos de guitare furent ajoutés par la suite. Les limitations de l’enregistrement initial n’empêchent pas la suite « Il Grande Fiume », le grand fleuve, d’être une réelle réussite. L’inspiration est au rendez-vous avec une intro ambiante aux claviers. Flottante oserais-je dire. Puis, le piano apparaît et domine de plus en plus jusqu’à une pause. Celle-ci cède rapidement sa place vite à une section rythmique dynamique appuyée de riffs électriques et de claviers. Ensuite, un court retour dans le léger frisson du fleuve qui coule. Doucement, le piano prépare le moment où la voix de LUCA vient nous faire naviguer sur l’air de la pièce. Un bien beau moment ! La rythmique et les claviers complémentent ces instants savoureux. Plus loin, vers la dixième minute la basse de GASPARI donne une direction plus jazzée, des moments plus syncopés. M. MAOLI y va d’un solo aussi dans une veine un peu jazz. Peu à peu, le morceau prend une direction plus symphonique jusqu’à une courte pause. Et le piano revient suivi de la voix avec encore ces beaux moments. Pour clore le tout, quoi de mieux qu’un savoureux solo de synthétiseur.
L’histoire de la rencontre entre un enfant et un extra-terrestre, « Sentiero Del Prato, Porta Nell'Universo », nous fait passer par une série d’émotions comme sait si bien le faire le prog italien. J’en retiens le jeu de piano de M. Kerman et sa voix que j’aime beaucoup ainsi que plusieurs changements et contrastes de bons goût. J’ai aussi bien aimé « Un Giorno » avec une belle présence du synthétiseur et une fin qui m’a un peu fait penser à la musique de SERGIO LEONE. « In Nueva Terra » est un autre beau portrait à découvrir dans l’album photo.
« Asrava » a bénéficié de plus de temps en studio à l’époque et il en résulte un son supérieur. Après une première pièce ambiante à saveur symphonique, c’est « Ezra Pound » qui démarre sur des chapeaux de roue. La