Au commencement étaient deux frère – Maxime et Simon SENIZERGES – qui grandirent au sein d’une famille artistique. Ils reçurent une formation classique avant de se passionner, l’un pour la guitare, l’autre pour le piano. Chacun suivit ses études - musicales of course- ; l’un au sein de l’American School, l’autre au CNSM de Paris. Il résultat de ces parcours une connivence qui les amena à créer leur propre musique. Biberonnés aux BEATLES puis impressionnés par le courant Rock Progressif britannique des années 70 (KING CRIMSON, PINK FLOYD) et intrigués par les inclassables de l’époque: Robert WYATTT, XTC leur curiosité alla jusqu’aux musiques minimalistes telle les œuvres de Steve REICH.
Qu’en résulte-t-il ? La création du collectif POLYCHROME, tout d’abord. Celle de cet album inaugural ensuite. « Equilibrium » présente la synthèse de ces différentes esthétiques. La proposition musicale présente une belle luxuriance rythmique et harmonique avec un tapis volant épais de claviers aériens, des boucles minimalistes de guitares et une écriture ouvragée de la section rythmique basse-batterie. Mélodiquement Pop – dans ce que le genre a de classieux -, accrocheuses, les compositions n’oublient pas de s’éloigner des trames de base, offrant ainsi leur lot de complexité qui emmènent dans le Rock Progressif. Le chant, à deux voix aux timbres complémentaires, nous conduisent dans le concept de l’album.
"Equilibrium" est donc un concept album, divisé en deux grands chapitres, qui raconte le voyage initiatique d'Usky, un personnage en recherche constante d’équilibre intérieur. Son enfance fût marquée par la disparition de son frère qu’il aurait tué accidentellement. Afin de le protéger, ses parents décideront de lui cacher la vérité, et d’occulter toute forme d’existence de cet enfant perdu. Usky se trouve alors terriblement confus et incapable de répondre aux questions qui le hantent depuis toujours. Il tentera tout au long de sa vie de combler et de comprendre ce manque qui le ronge et qu’il n’explique pas. Le thème de "Au clair de la lune" représente le traumatisme de la perte de son frère. Il intervient plusieurs fois au cours de l’album : Usky l’entend lors de ses cauchemars les plus sombres. La première partie symbolise sa construction sociale. Il pense avoir trouvé un semblant d’équilibre, grâce notamment à sa rencontre amoureuse, mais celle-ci finira par entraîner son inévitable décadence et sa perte totale d’équilibre.
La narration est linéaire et suit Usky, lors de la première partie, de sa naissance au Nord de Leeds « Welcome » et des premières observations du monde qui l’entoure, au syndrome de l’enfant-roi qui le comble mais pose la question de la pérennité de son enviable situation autocentrée « Cycle Of Life ». L’enfance est limitée dans le temps. L’adolescence venant, il se couvre d’un blindage et refuse, de plus en plus, de dialoguer avec ses parents « En Grandissant ». « Funky Jam » fait référence à une confiture hallucinogène qu’il consomme de plus en plus en fréquentant de « mauvais garçons ». Les effets secondaires (équilibre précaire, esprit troublé) s’affirment. Usky rompt et fait la connaissance de Frenzy qui vit les mêmes troubles. Ils décident de voyager et de chercher un sens à leurs vies « En Voyageant ». Le périple terminé, notre personnage se retrouve à Londres dans le train-train du travail peu épanouissant, toujours poursuivit par le temps. « Run O’Clock » débute lorsque le réveil sonne le matin. S’ouvrant au monde en s’accordant du temps, il sort le soir et rencontre l’âme-sœur alors que l’orchestre joue « Usky Can Smile ». Une fois marié et passé les merveilleux premiers moments, Usky sent revenir son déséquilibre psychique tout en restant épris, il se sent prisonnier de cette union « Ocean ».
Le second volet débute par « En Attendant », ce que fait notre protagoniste qui, ne voyant pas son épouse rentrer, imagine une liaison extra-conjugale. « Boundary Hill », leur adresse, est investie par les policiers à la suite de bruits de rixe. Ils y trouvent une femme morte. Le criminel échappe à la police et se réfugie à l’abris « Give A Veil » horrifier par ce qu’il a commis. Seul au monde « Alone » il écrit une lettre d’adieu à l’être aimé qui n’est plus et se rend à la police qui l’incarcère. « En croupissant » il s’écroule, entend des voix, veut sortir. Durant son séjour en cellule Usky voit ses idées se bousculer « Inside My Brain », sa vie défiler et, enfin, il se rend compte que Frenzy est un ami imaginaire qui remplaçait son frère dont ses parent lui avait caché l’existence. Il ne se sent plus seul. Avec le temps il prend conscience de la notion d’équilibre, un homme ne la conserve que s’il avance « Shape Up Or Ship Out ». Sa peine purgée, il est libéré et chante une berceuse à son passé pour l’endormir et poursuivre le cours de sa vie, entamer un nouveau départ et renaître : « Equilibrium » qui clôture idéalement le récit.
Pour habiller ce récit nos deux auteurs-compositeurs ont m
Au commencement étaient deux frère – Maxime et Simon SENIZERGES – qui grandirent au sein d’une famille artistique. Ils reçurent une formation classique avant de se passionner, l’un pour la guitare, l’autre pour le piano. Chacun suivit ses études - musicales of course- ; l’un au sein de l’American School, l’autre au CNSM de Paris. Il résultat de ces parcours une connivence qui les amena à créer leur propre musique. Biberonnés aux BEATLES puis impressionnés par le courant Rock Progressif britannique des années 70 (KING CRIMSON, PINK FLOYD) et intrigués par les inclassables de l’époque: Robert WYATTT, XTC leur curiosité alla jusqu’aux musiques minimalistes telle les œuvres de Steve REICH.
Qu’en résulte-t-il ? La création du collectif POLYCHROME, tout d’abord. Celle de cet album inaugural ensuite. « Equilibrium » présente la synthèse de ces différentes esthétiques. La proposition musicale présente une belle luxuriance rythmique et harmonique avec un tapis volant épais de claviers aériens, des boucles minimalistes de guitares et une écriture ouvragée de la section rythmique basse-batterie. Mélodiquement Pop – dans ce que le genre a de classieux -, accrocheuses, les compositions n’oublient pas de s’éloigner des trames de base, offrant ainsi leur lot de complexité qui emmènent dans le Rock Progressif. Le chant, à deux voix aux timbres complémentaires, nous conduisent dans le concept de l’album.
"Equilibrium" est donc un concept album, divisé en deux grands chapitres, qui raconte le voyage initiatique d'Usky, un personnage en recherche constante d’équilibre intérieur. Son enfance fût marquée par la disparition de son frère qu’il aurait tué accidentellement. Afin de le protéger, ses parents décideront de lui cacher la vérité, et d’occulter toute forme d’existence de cet enfant perdu. Usky se trouve alors terriblement confus et incapable de répondre aux questions qui le hantent depuis toujours. Il tentera tout au long de sa vie de combler et de comprendre ce manque qui le ronge et qu’il n’explique pas. Le thème de "Au clair de la lune" représente le traumatisme de la perte de son frère. Il intervient plusieurs fois au cours de l’album : Usky l’entend lors de ses cauchemars les plus sombres. La première partie symbolise sa construction sociale. Il pense avoir trouvé un semblant d’équilibre, grâce notamment à sa rencontre amoureuse, mais celle-ci finira par entraîner son inévitable décadence et sa perte totale d’équilibre.
La narration est linéaire et suit Usky, lors de la première partie, de sa naissance au Nord de Leeds « Welcome » et des premières observations du monde qui l’entoure, au syndrome de l’enfant-roi qui le comble mais pose la question de la pérennité de son enviable situation autocentrée « Cycle Of Life ». L’enfance est limitée dans le temps. L’adolescence venant, il se couvre d’un blindage et refuse, de plus en plus, de dialoguer avec ses parents « En Grandissant ». « Funky Jam » fait référence à une confiture hallucinogène qu’il consomme de plus en plus en fréquentant de « mauvais garçons ». Les effets secondaires (équilibre précaire, esprit troublé) s’affirment. Usky rompt et fait la connaissance de Frenzy qui vit les mêmes troubles. Ils décident de voyager et de chercher un sens à leurs vies « En Voyageant ». Le périple terminé, notre personnage se retrouve à Londres dans le train-train du travail peu épanouissant, toujours poursuivit par le temps. « Run O’Clock » débute lorsque le réveil sonne le matin. S’ouvrant au monde en s’accordant du temps, il sort le soir et rencontre l’âme-sœur alors que l’orchestre joue « Usky Can Smile ». Une fois marié et passé les merveilleux premiers moments, Usky sent revenir son déséquilibre psychique tout en restant épris, il se sent prisonnier de cette union « Ocean ».
Le second volet débute par « En Attendant », ce que fait notre protagoniste qui, ne voyant pas son épouse rentrer, imagine une liaison extra-conjugale. « Boundary Hill », leur adresse, est investie par les policiers à la suite de bruits de rixe. Ils y trouvent une femme morte. Le criminel échappe à la police et se réfugie à l’abris « Give A Veil » horrifier par ce qu’il a commis. Seul au monde « Alone » il écrit une lettre d’adieu à l’être aimé qui n’est plus et se rend à la police qui l’incarcère. « En croupissant » il s’écroule, entend des voix, veut sortir. Durant son séjour en cellule Usky voit ses idées se bousculer « Inside My Brain », sa vie défiler et, enfin, il se rend compte que Frenzy est un ami imaginaire qui remplaçait son frère dont ses parent lui avait caché l’existence. Il ne se sent plus seul. Avec le temps il prend conscience de la notion d’équilibre, un homme ne la conserve que s’il avance « Shape Up Or Ship Out ». Sa peine purgée, il est libéré et chante une berceuse à son passé pour l’endormir et poursuivre le cours de sa vie, entamer un nouveau départ et renaître : « Equilibrium » qui clôture idéalement le récit.
Pour habiller ce récit nos deux auteurs-compositeurs ont m