Maintenant que le rock progressif a bien entamé la deuxième moitié de son centenaire d’existence, les nouveaux leaders ont pris place. La plupart des innovateurs et des créateurs ont disparu ou sont même quelquefois devenus des clones d’eux-mêmes, pas de nom. Quelques groupes des années 80 poursuivent un leadership suivi et souvent intéressant, MARILLION, PENDRAGON et autres. Au fil des décennies, d’autres noms se sont ajoutés et représentent une certaine quintessence du genre, à défaut d’avoir la popularité d’antan. Personne ne contestera la valeur et le succès de PORCUPINE TREE, DREAM THEATER, NEAL MORSE, notamment, et le groupe polonais qui nous présente son huitième album studio complet en ce début d’année, RIVERSIDE.
La parution d’un nouvel album des groupes les plus populaires suscite toujours des attentes chez les amateurs de musique progressive. Mais jetons d’abord un rapide coup d’œil dans le rétroviseur avant d’entreprendre le trajet proposé par RIVERSIDE cette année. Le groupe a été fondé à Varsovie au début du vingt et unième siècle. Il a d’abord proposé quelques albums où les pulsions très rock et métalliques étaient judicieusement et savamment liées à des envolées planantes, voire floydiennes. De plus, la voix superbe et caractéristique du leader et bassiste, MARIUSZ DUDA, donnaient un cachet assez unique et irrésistible au groupe. Je garde un souvenir impérissable de leur prestation au Festival des musiques progressives de Montréal en 2008. En 2016, RIVERSIDE a subi un dur coup avec le décès de l’excellent guitariste de ses débuts, PIOTR GRUDZIŃSKI. Malgré la douleur, le groupe a continué sa route et sur l’album précédent, « Wasteland », le boulot était séparé entre DUDA et deux invités, MATEUSZ OWCZAREK et MACIEJ MELLER. Ce dernier s’est joint à DUDA, au batteur présent depuis les débuts, PIOTR KOZIERADZKI, et au claviériste, MICHAL LAPAJ, membre depuis « Second Life Syndrome » pour les tournées qui ont suivi. MACIEJ MELLER, guitariste original de QUIDAM, est maintenant officiellement membre de RIVERSIDE depuis 2020 et est le musicien qui nous gratifie de son talent sur le nouvel album « I.D. Entity ».
Pour mieux comprendre ce nouvel opus, commençons par « The place where I belong » et ce que nous en dit MARIUS. ‘Et donc, nous finissons de jouer la chanson, on se regarde et on rigole. Le barrage de la douleur, des ténèbres et du deuil est-il enfin rompu ? Oui. Avec cette chanson, nous traçons enfin la ligne et laissons tout cela dans le passé. Nous en avions déjà vraiment marre. Fuck It ! On se fiche de ce que certains vont penser, faisons-le, amusons-nous,’ Les amateurs de musique connaissent bien cette sensation de plaisir, plus évidente encore en spectacle, que procure l’audition des notes assemblées et offertes par les artistes. C’est la première chose qui m’a sauté aux oreilles, le plaisir. On le ressent tout au long des cinquante-quatre minutes où se côtoient diverses influences du groupe, y compris celles des premiers albums. Cette dernière, pour mon plus grand plaisir je le confesse. Revenons au morceau en question, le plus long, où il est question du cadre dans lequel les gens souhaitent nous voir évoluer et comment il est acceptable d’y rester sous peine de cause de l’inconfort aux autres. Pourtant, demande MARIUS, est-il plus important d’être nous-même ou de mettre les autres à l’aise ? Cette pièce offre tout ce que l’on aime de RIVERSIDE. Une suite ou alternent des passages puissants et des moments plus pastoraux. La basse de DUDA bien marquée et en phase avec la frappe caractéristique de KOZIERADZKI, les claviers, orgue en tête, bien vintage et une guitare qui sait se faire câline ou dangereuse.
« I.D. Entity » est un album concept et vous aurez peut-être déjà compris qu’il est question de l’identité ou de la crise actuelle liée à celle-ci. On cherche un statut ou on montre celui que l’on a où qu’on recherche. Restons-nous fidèles à nous-même dans un monde en constant et rapides changements ? Est-ce que nous faisons semblant ? Est-ce que l’on se fait une gloire de rester dans de vieilles zones de confort ? Les paroles de MARIUS explorent les images de nos vies, la colère et le sarcasme, notamment. Il donne deux exemples pour aider à comprendre, à bas les relations toxiques et à bas la pression constante de répondre aux attentes de quelqu'un d'autre. Le plaisir commence avec « Friend or foe ? » et sa touche qui nous rappelle nettement les années 80. C’est vivant, tonifiant avec des touches pop du plus bel effet, HUMAN LEAGUE ou TALK TALK par exemple. D’ailleurs, en écoutant les toutes premières paroles et pendant un très court instant j’ai confondu sa voix si caractéristique avec celle de MARK HOLLIS. Mais le plus important, c’est qu’on entend RIVERSIDE éprouver du plaisir et nous le transmettre. Le groupe pénètre-t-il dans un terrain miné avec « Landmine blast » ? Écoutez le début de « Out of myself » et celui de ce morceau et il est impossible de nier la parenté. Je vous
Maintenant que le rock progressif a bien entamé la deuxième moitié de son centenaire d’existence, les nouveaux leaders ont pris place. La plupart des innovateurs et des créateurs ont disparu ou sont même quelquefois devenus des clones d’eux-mêmes, pas de nom. Quelques groupes des années 80 poursuivent un leadership suivi et souvent intéressant, MARILLION, PENDRAGON et autres. Au fil des décennies, d’autres noms se sont ajoutés et représentent une certaine quintessence du genre, à défaut d’avoir la popularité d’antan. Personne ne contestera la valeur et le succès de PORCUPINE TREE, DREAM THEATER, NEAL MORSE, notamment, et le groupe polonais qui nous présente son huitième album studio complet en ce début d’année, RIVERSIDE.
La parution d’un nouvel album des groupes les plus populaires suscite toujours des attentes chez les amateurs de musique progressive. Mais jetons d’abord un rapide coup d’œil dans le rétroviseur avant d’entreprendre le trajet proposé par RIVERSIDE cette année. Le groupe a été fondé à Varsovie au début du vingt et unième siècle. Il a d’abord proposé quelques albums où les pulsions très rock et métalliques étaient judicieusement et savamment liées à des envolées planantes, voire floydiennes. De plus, la voix superbe et caractéristique du leader et bassiste, MARIUSZ DUDA, donnaient un cachet assez unique et irrésistible au groupe. Je garde un souvenir impérissable de leur prestation au Festival des musiques progressives de Montréal en 2008. En 2016, RIVERSIDE a subi un dur coup avec le décès de l’excellent guitariste de ses débuts, PIOTR GRUDZIŃSKI. Malgré la douleur, le groupe a continué sa route et sur l’album précédent, « Wasteland », le boulot était séparé entre DUDA et deux invités, MATEUSZ OWCZAREK et MACIEJ MELLER. Ce dernier s’est joint à DUDA, au batteur présent depuis les débuts, PIOTR KOZIERADZKI, et au claviériste, MICHAL LAPAJ, membre depuis « Second Life Syndrome » pour les tournées qui ont suivi. MACIEJ MELLER, guitariste original de QUIDAM, est maintenant officiellement membre de RIVERSIDE depuis 2020 et est le musicien qui nous gratifie de son talent sur le nouvel album « I.D. Entity ».
Pour mieux comprendre ce nouvel opus, commençons par « The place where I belong » et ce que nous en dit MARIUS. ‘Et donc, nous finissons de jouer la chanson, on se regarde et on rigole. Le barrage de la douleur, des ténèbres et du deuil est-il enfin rompu ? Oui. Avec cette chanson, nous traçons enfin la ligne et laissons tout cela dans le passé. Nous en avions déjà vraiment marre. Fuck It ! On se fiche de ce que certains vont penser, faisons-le, amusons-nous,’ Les amateurs de musique connaissent bien cette sensation de plaisir, plus évidente encore en spectacle, que procure l’audition des notes assemblées et offertes par les artistes. C’est la première chose qui m’a sauté aux oreilles, le plaisir. On le ressent tout au long des cinquante-quatre minutes où se côtoient diverses influences du groupe, y compris celles des premiers albums. Cette dernière, pour mon plus grand plaisir je le confesse. Revenons au morceau en question, le plus long, où il est question du cadre dans lequel les gens souhaitent nous voir évoluer et comment il est acceptable d’y rester sous peine de cause de l’inconfort aux autres. Pourtant, demande MARIUS, est-il plus important d’être nous-même ou de mettre les autres à l’aise ? Cette pièce offre tout ce que l’on aime de RIVERSIDE. Une suite ou alternent des passages puissants et des moments plus pastoraux. La basse de DUDA bien marquée et en phase avec la frappe caractéristique de KOZIERADZKI, les claviers, orgue en tête, bien vintage et une guitare qui sait se faire câline ou dangereuse.
« I.D. Entity » est un album concept et vous aurez peut-être déjà compris qu’il est question de l’identité ou de la crise actuelle liée à celle-ci. On cherche un statut ou on montre celui que l’on a où qu’on recherche. Restons-nous fidèles à nous-même dans un monde en constant et rapides changements ? Est-ce que nous faisons semblant ? Est-ce que l’on se fait une gloire de rester dans de vieilles zones de confort ? Les paroles de MARIUS explorent les images de nos vies, la colère et le sarcasme, notamment. Il donne deux exemples pour aider à comprendre, à bas les relations toxiques et à bas la pression constante de répondre aux attentes de quelqu'un d'autre. Le plaisir commence avec « Friend or foe ? » et sa touche qui nous rappelle nettement les années 80. C’est vivant, tonifiant avec des touches pop du plus bel effet, HUMAN LEAGUE ou TALK TALK par exemple. D’ailleurs, en écoutant les toutes premières paroles et pendant un très court instant j’ai confondu sa voix si caractéristique avec celle de MARK HOLLIS. Mais le plus important, c’est qu’on entend RIVERSIDE éprouver du plaisir et nous le transmettre. Le groupe pénètre-t-il dans un terrain miné avec « Landmine blast » ? Écoutez le début de « Out of myself » et celui de ce morceau et il est impossible de nier la parenté. Je vous