DAYMOON est une formation portugaise qui s’annonce comme une figure de proue pour tous les citoyens mélomanes engagés qui ont un instinct naturel pour la science. Cela dit, le tout se confirme avec l’objet de quelques titres de l’album qui trahissent une fibre écolo militante avec pour objectif d’éveiller les consciences. Originaire de Sintra, la zone nuageuse des palais des rois qui souffre du joug du tourisme massif, entre Lisbonne et la côte Atlantique, d’où cette fine équipe nous appelle à s’interroger par l’entremise de ses chansons sur le consumérisme, la montée du fascisme, les extrémismes, l’obscurantisme intégriste qui fait régresser les droits humains, sur les exodes migratoires qui stressent les civilisations et ainsi que les changements climatiques qui mettent l’avenir de l’humanité véritablement en sursis ! Beau programme intello peu jojo qui a pour but d’inspirer l’espoir d’un monde meilleur par des textes puissants et corrosifs.
Musicalement parlant, c’est comme si DAYMOON présentait un inventaire (ne disons pas encore testament, gardons l’espoir !) des bruits et paysages sonores de la Terre avec de nombreuses influences de la musique du monde, avec en plus des passages très influencés par des groupes majeurs du monde du rock progressif tels que KING CRIMSON, PINK FLOYD, SUPERTRAMP, les premiers albums de RUSH dans leurs moments tranquilles, mais aussi des trames sonores d’Ennio MORRICONE, et du rock à la sauce « policière » de la bande à STING.
Un album qui fut créé sur le long terme par ce collectif, qui affirme franchement, que la cohérence n'était pas importante pour eux, ce qui explique à coup sûr la variété de styles retrouvés sur cet enregistrement. Dès le premier titre, « The Forest Without Us », un chant vibrant dans les cascades d’une nature bucolique et luxuriante, où l’ambiance pourrait aussi faire penser à ENYA et DEAD CAN DANCE. On y découvre la superbe voix de Lavinia ROSEIRO qui enchante et séduit, qui pleure l’absence d’une amie et la dépossession d’une terre natale livrée en pâture aux touristes. La guitare acoustique fait des merveilles, et les instruments à vent qui s’invitent donnent une classe à part à cette œuvre tout en douceur, qui expriment leurs tourments en se noyant dans le chaos d’un traffic envahissant.
Sur une fausse thématique de préservation de la vie, « Pardonnez la dinde » pourrait faire allusion à la tradition des présidents américains qui sauvent le destin de volatiles à l’Action de Grâce, mais sous forme de sarcasme joyeux, d’airs westerns et vaguement moyen-orientaux, on comprend vite ici qu’il faut pardonner aux partisans de TRUMP leur vacuité intellectuelle nourrie par un propagandisme haineux, issue d’une bouche d’égout. Le texte est jouissif, pamphlétaire et dans la lignée du film « Don’t Look Up » !! J’adore !
« The Forest Within Us » devrait mette l’auditeur en mode contemplatif, lui permettant d’aligner ses chakras et de renouer son âme avec la planète mère. Envolée spatiale, guitare planante, petits oiseaux dans une jungle idyllique, avec une trompette mélancolique et des percussions qui sonnent comme des gouttes d’eau dans une grotte, ce qui facilite détente et évasion.
Avec « Trans Aegean Express », on semble nous amener entre le Moyen Orient et l’Italie, pour illustrer l’odyssée dramatique des migrants qui fuient leur contrée en guerre. Un son résolument oriental règne où trompette, flute et luth à manche longue nous accompagnent dans une contrée en guerre comme en témoigne l’ensemble angoissant des bruits de fond. Mais dans un contraste éblouissant, tout cela se termine par un savoureux air de guitare digne d’un western italien.
« The Pyre » s’exprime sur le fascisme, en s'ouvrant sur le dernier discours du film « The Dictator » de Charlie CHAPLIN. Une pièce extrêmement mélodique qui m’a un peu fait penser à GENTLE GIANT. Une chanson paisible et tranquille pour la détente où le contraste majeur provient de la présence des discours des sombres icones de l’extrême droite : Geert WILDER, Marine LE PEN et HITLER qui surfent sur la peur de l’étranger. Mais la chanson comprend également des sections où l’on entend des personnages décents dont Thomas MANN, Malala YOUZAFSAI et Greta THUNBERG.
« Joyous, Oh, Joyous » est une chanson qui n’a pourtant rien de joyeuse, l’atmosphère y étant pluvieuse, glauque et sous alerte. Comme dans « Fool's Ouverture » de SUPERTRAMP et quelques pièces de PINK FLOYD, ils ont fait usage de plusieurs enregistrements de sons et de discours pour appuyer leur propos. L’hymne à la joie y est tristement joué, à peine reconnaissable, comme pour indiquer que l’Europe est en danger. On y entend d’ailleurs la tristement célèbre Marine qui répand son usuel boniment.
Parlant de bonimenteur, dans « Back Home », l’ex-président autocrate américain ouvre, par ses propos ineptes, une de mes chansons préférées de cet album. Le chant y est exceptionnel ainsi que la mélodie, dans cette ode qui demande que l’on se batte pour éviter
DAYMOON est une formation portugaise qui s’annonce comme une figure de proue pour tous les citoyens mélomanes engagés qui ont un instinct naturel pour la science. Cela dit, le tout se confirme avec l’objet de quelques titres de l’album qui trahissent une fibre écolo militante avec pour objectif d’éveiller les consciences. Originaire de Sintra, la zone nuageuse des palais des rois qui souffre du joug du tourisme massif, entre Lisbonne et la côte Atlantique, d’où cette fine équipe nous appelle à s’interroger par l’entremise de ses chansons sur le consumérisme, la montée du fascisme, les extrémismes, l’obscurantisme intégriste qui fait régresser les droits humains, sur les exodes migratoires qui stressent les civilisations et ainsi que les changements climatiques qui mettent l’avenir de l’humanité véritablement en sursis ! Beau programme intello peu jojo qui a pour but d’inspirer l’espoir d’un monde meilleur par des textes puissants et corrosifs.
Musicalement parlant, c’est comme si DAYMOON présentait un inventaire (ne disons pas encore testament, gardons l’espoir !) des bruits et paysages sonores de la Terre avec de nombreuses influences de la musique du monde, avec en plus des passages très influencés par des groupes majeurs du monde du rock progressif tels que KING CRIMSON, PINK FLOYD, SUPERTRAMP, les premiers albums de RUSH dans leurs moments tranquilles, mais aussi des trames sonores d’Ennio MORRICONE, et du rock à la sauce « policière » de la bande à STING.
Un album qui fut créé sur le long terme par ce collectif, qui affirme franchement, que la cohérence n'était pas importante pour eux, ce qui explique à coup sûr la variété de styles retrouvés sur cet enregistrement. Dès le premier titre, « The Forest Without Us », un chant vibrant dans les cascades d’une nature bucolique et luxuriante, où l’ambiance pourrait aussi faire penser à ENYA et DEAD CAN DANCE. On y découvre la superbe voix de Lavinia ROSEIRO qui enchante et séduit, qui pleure l’absence d’une amie et la dépossession d’une terre natale livrée en pâture aux touristes. La guitare acoustique fait des merveilles, et les instruments à vent qui s’invitent donnent une classe à part à cette œuvre tout en douceur, qui expriment leurs tourments en se noyant dans le chaos d’un traffic envahissant.
Sur une fausse thématique de préservation de la vie, « Pardonnez la dinde » pourrait faire allusion à la tradition des présidents américains qui sauvent le destin de volatiles à l’Action de Grâce, mais sous forme de sarcasme joyeux, d’airs westerns et vaguement moyen-orientaux, on comprend vite ici qu’il faut pardonner aux partisans de TRUMP leur vacuité intellectuelle nourrie par un propagandisme haineux, issue d’une bouche d’égout. Le texte est jouissif, pamphlétaire et dans la lignée du film « Don’t Look Up » !! J’adore !
« The Forest Within Us » devrait mette l’auditeur en mode contemplatif, lui permettant d’aligner ses chakras et de renouer son âme avec la planète mère. Envolée spatiale, guitare planante, petits oiseaux dans une jungle idyllique, avec une trompette mélancolique et des percussions qui sonnent comme des gouttes d’eau dans une grotte, ce qui facilite détente et évasion.
Avec « Trans Aegean Express », on semble nous amener entre le Moyen Orient et l’Italie, pour illustrer l’odyssée dramatique des migrants qui fuient leur contrée en guerre. Un son résolument oriental règne où trompette, flute et luth à manche longue nous accompagnent dans une contrée en guerre comme en témoigne l’ensemble angoissant des bruits de fond. Mais dans un contraste éblouissant, tout cela se termine par un savoureux air de guitare digne d’un western italien.
« The Pyre » s’exprime sur le fascisme, en s'ouvrant sur le dernier discours du film « The Dictator » de Charlie CHAPLIN. Une pièce extrêmement mélodique qui m’a un peu fait penser à GENTLE GIANT. Une chanson paisible et tranquille pour la détente où le contraste majeur provient de la présence des discours des sombres icones de l’extrême droite : Geert WILDER, Marine LE PEN et HITLER qui surfent sur la peur de l’étranger. Mais la chanson comprend également des sections où l’on entend des personnages décents dont Thomas MANN, Malala YOUZAFSAI et Greta THUNBERG.
« Joyous, Oh, Joyous » est une chanson qui n’a pourtant rien de joyeuse, l’atmosphère y étant pluvieuse, glauque et sous alerte. Comme dans « Fool's Ouverture » de SUPERTRAMP et quelques pièces de PINK FLOYD, ils ont fait usage de plusieurs enregistrements de sons et de discours pour appuyer leur propos. L’hymne à la joie y est tristement joué, à peine reconnaissable, comme pour indiquer que l’Europe est en danger. On y entend d’ailleurs la tristement célèbre Marine qui répand son usuel boniment.
Parlant de bonimenteur, dans « Back Home », l’ex-président autocrate américain ouvre, par ses propos ineptes, une de mes chansons préférées de cet album. Le chant y est exceptionnel ainsi que la mélodie, dans cette ode qui demande que l’on se batte pour éviter